Laissons “le temps au temps”

Publié le 27 Février 2013

Laissons “le temps au temps”

FÉVRIER 25, 2013

“Hide my head I want to drown my sorrow”

Billet 9

C’est dur, difficile de relativiser. Comme une impression d’être une personne inexistante, insignifiante au beau-milieux d’un troupeau d’êtres qui me seraient supérieurs. Je me surprends à tout analyser, à voir “autre chose”. Comme si tout avait vraiment changé.

Aujourd’hui, n’a pas été un jour comme les autres. Passant avoir en partie “avalé la pilule”. Un autre mensonge. Non, cela fait toujours aussi mal. Le regard des autres me fait mal. Je ne vis que pour que cette sensation puisse s’estomper. Cela se produira, certes, mais quand ? Cela m’est déjà insupportable. De nature très souriante, j’ai même été incapable de sourire aujourd’hui.

J’ai perdu tout mes repères. Je cherche inlassablement un nouvel objectif quantifié moi qui ne sait qu’étudier… Je me sens inutile. Je n’ai qu’une envie, tout claquer, et partir loin-loin-loin. Quelque part où je reprendrai tout à 0, avec une nouvelle identité.

Je suis entourée de gens qui ne feront probablement bientôt plus partie de mon entourage, des personnes que je voyais déjà devenir mes proches. Mais s’il est toujours possible de batailler pour maintenir des liens d’amitié, ai-je envie de côtoyer continuellement des “visages” qui me rappelleront mon rêve déchu ? Ne devrais-je pas laisser “le temps au temps” ?

Blessée, écorchée, je me reconstruis à chaque minute qui passe. En proie à un doute profond et tenace, je m’enfonce toujours un peu plus. Tourmentée, perturbée, je m’accroche à l’espoir de trouver un “ancrage”, un prétexte, une raison de sourire en tout franchise et non par courtoisie, politesse ou hypocrisie.

Je suis comme dans le fameux chef d’oeuvre repris par Gary Jules “Mad World” :

All around me are familiar faces

Des visages tout autour de moi me sont familiers

Worn out places - worn out faces

Des endroits usés - des visages épuisés

Bright and early for their daily races

Lumineux et matinal pour leurs courses quotidiennes

Going nowhere - going nowhere

Allant nulle part - allant nulle part

Their tears are filling up their glasses

Leurs larmes remplissent leurs lunettes

No expression - no expression

Aucune expression - aucune expression

Hide my head I want to drown my sorrow

Je me cache la tête pour étouffer mon chagrin

No tomorrow - no tomorrow

Aucun lendemain - aucun lendemain

And I find it kinda funny, I find it kinda sad

Et je trouve ça un peu étrange, je trouve ça un peu triste que

The dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had

Les rêves dans lesquels je meurs soient les meilleurs rêves que j’ai jamais fait

I find it hard to tell you, I find it hard to take

Je trouve que c’est dur à te dire, je trouve ça dur à supporter

When people run in circles it’s a very very

Lorsque les gens tournent en rond c’est vraiment

Mad world, mad world

Un monde de fou, monde de fou

Children waiting for the day they feel good

Les enfants attendent le jour où ils seront heureux

Happy birthday - happy birthday

Joyeux anniversaire - joyeux anniversaire

Made to feel the way that every child should

Fait pour qu’ils ressentent le bonheur que chaque enfant devrait ressentir

Sit and listen - sit and listen

S’assoir et écouter - s’assoir et écouter

Went to school and I was very nervous

Quand j’allais à l’école et j’étais très nerveux

No one knew me - no one knew me

Personne ne me connaissait - personne ne me connaissait

Hello teacher tell me what’s my lesson

Bonjour maîtresse dites-moi quelle est ma leçon

Look right through me - look right through me

Elle me regarde sans me voir - me regarde sans me voir

And I find it kinda funny, I find it kinda sad

Et je trouve ça un peu étrange, je trouve ça un peu triste que

The dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had

Les rêves dans lesquels je meurs soient les meilleurs rêves que j’ai jamais fait

I find it hard to tell you, I find it hard to take

Je trouve que c’est dur à te dire, je trouve ça dur à supporter

When people run in circles it’s a very very

Lorsque les gens courent en rond c’est vraiment

Mad world, mad world

Un monde de fou, monde de fou

Enlarge your world

Agrandis ton monde

Mad world

Monde de fou

Des mots qui ont aujourd’hui un sens. Je veux sortir de ce tourbillon, je veux me relever et aller de l’avant. Je me sens seule pourtant si entourée, là où je suis je ne peux pas m’épanouir Je compte les heures avant ma sortie de l’enfer, et pouvoir enfin m’accomplir en tant qu’adulte. Je veux laisser ma “patte” sur le monde. Je veux être quelqu’un, plus qu’un simple numéro parmi tant d’autres, chose que je suis depuis bientôt 2 ans.

Des articles de plus en plus personnels. Bien plus que des mots, un réel besoin. Ecrire est ma façon d’exorciser toute cette peine qui, sans exagération me ronge de l’intérieur, me broie les entrailles. Chaque matin, depuis ce fameux Vendredi, je me lève et la première chose que je me dis devant la glace est “Je ne serai pas médecin”. Puisque que je tente de passer tant-bien-que mal cette phase de déni en me projetant dans l’avenir. Et ainsi détruire ce “film” que je m’étais construit au fil des années, cette image de mon futur. Je dois laisser “le temps au temps”..

(image : endless-son.tumblr.com, retouchée, et recadrée par mes soins)

Rédigé par OpioCleo

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